Art Game par Léo Caillard

Les nouvelles technologies se développent à une vitesse vertigineuse. Elles s’infiltrent partout, même dans les musées.

La Kogan Gallery a accueilli la première exposition personnelle de Léo Caillard, un photographe qui, à l’ère du numérique, nous questionne sur l’avenir de l’art. Suivez le guide !

« L’artiste s’interroge sur les contradictions de notre société dans son rapport à l’image. Entre réalité et virtualité, art et consommation, immédiateté de l’image et immatérialité du réel, se fondent une utilisation et une perception nouvelles de la photographie. »

« Dans la série “Art Game”, le Louvre met à disposition de ses visiteurs des tablettes numériques remplaçant les traditionnels audio-guides. Image, son, plan avec géolocalisation des œuvres sont disponibles sur un même support… La révolution numérique a bien décidé de ne plus se cantonner à l’usage des ordinateurs fixes de nos bureaux en s’attaquant désormais de front à la culture et à l’art, selon la règle du “tout, tout-de- suite, n’importe où”. »

« Mettre encore plus de proximité entre le visiteur et l’œuvre qu’il a choisi de contempler ou réduire d’avantage le lien qui nous rapproche à l’art ? »

« Léo Caillard vulgarise, désacralise notre rapport à l’Art, imaginant le remplacement de chefs-d’œuvre du Louvre par d’immenses écrans numériques dont les pages « switchables » à souhait depuis des tablettes personnelles permettraient à chacun d’organiser, de customiser son propre musée et de le gérer à la manière d’un simple album photo sur ordinateur. Les termes bien connus de « copier », « coller », « supprimer », « shuffle » envahiraient l’espace des musées, transformant leurs murs en d’immenses surfaces numériques accessibles et modifiables en « self-service ». Léo Caillard dresse ainsi les contours d’un Louvre du futur n’ayant pas résisté au déferlement numérique du XXI^e siècle naissant et ouvrant la voie non seulement vers l’indissociabilité de la Culture et de l’interactivité virtuelle, mais aussi vers l’immédiateté entre les icônes du passé et notre quotidien. »

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