En mode écriture : Brigitte Delaperelle
« S’il te plait, dessine-moi un auteur : Brigitte Delaperelle »
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Écrire … qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça fait ? Comment ça vient ? Pourquoi ? Quand ? Où ? ….
Sur iPaginablog, nous avons invité les auteurs d’iPagination à nous dévoiler un peu de leur intimité de plume.
Cette semaine, c’est Brigitte Delaperelle qui nous invite à la suivre dans ses déambulations …
L’inspiration en toute circonstance …
Le goût de l’écriture m’est venu de la lecture. Toutes les lectures. Du Bob Morane de mon enfance, aux romans de l’adolescence, en passant par les livres techniques, historiques ou biographiques. Le seul auteur auquel je sois restée fidèle est Maupassant. Si je dois avoir un rêve d’écriture, c’est celui d’écrire comme lui, fluide, précis, clair, sans chichis ni artifices affichés afin de servir l’art de raconter une histoire. La simplicité pour décrire ce qui est compliqué. C’est Maupassant qui m’a donné envie d’écrire car il correspond à ce que je suis.
Au début, j’écrivais mes histoires dans la tête. En promenant mon chien. Dans la queue d’une caisse de supermarché. Rien que des endroits triviaux où l’on a facilement l’impression de perdre son temps. Au travail aussi. J’imaginais la vie des clients, leurs joies, leurs peines, leurs amours ainsi que leurs aventures, leurs combats. Ecrire dans ma tête me permettait de m’évader, de bousculer les idées à défaut des gens qui m’entouraient. Puis sont venus les mots – paradoxalement après l’histoire – leur puissance, associés les uns aux autres. Je les savourais, les mariais, les menais par la main ou me laissais maltraiter par eux dans une salle d’attente d’hôpital ou en faisant mon marché. Les mots ont formé des phrases et de ces phrases jaillissaient l’histoire. C’est à ce moment qu’il me fallait payer et les carottes et navets ont été plus d’une fois oubliés, mis dans un coin en attendant que je revienne les chercher.
Je continue à écrire dans ma tête, sans prendre de notes. La pensée est mon appareil photo. On pourrait penser que ces histoires sont perdues. Je ne le pense pas. Il en reste des traces, une gymnastique de l’esprit, une mémoire qui servent de matière première pour d’autres histoires.
Je continue à écrire dans ma tête mais maintenant, j’ai toujours à portée de main un carnet inutile qui me rassure.
Et des histoires à écrire, encore …
Très agréable ce dessin d’auteur, authentique et sans chichis.
Belle référence, et belle inspiration au creux de la vie.
Bravo pour ce carnet inutile ! Et merci pour ce bon moment Brigitte.
Merci à vous de votre chaleureux accueil, à tous.
Je t’imagine préparant la soupe du soir en regardant passer les gens devant ta fenêtre et leur inventer une histoire….Quand tout à coup la fumée s’échappant de la casserole…..Bon, ce soir on mangera… un chocolat chaud avec ce que vous voudrez les enfants ! 🙂 Une bien belle manière que je côtoie aussi de prés pour écrire mes histoires ! …. Je passe sur mes fumées trop nombreuses…hi hi hi 🙂
Ha et puis attend, t’as pas encore goûté mes sablés, hu hu Il faut aimer le carbonisé 🙂
Moi j’avoue que je t’envie. Quelle meilleure approche de l’écriture que d’écrire la vie des autres, l’imaginer? Je vais de ce pas m’y employer moi qui vit à l’ombre de mes propres murs. Merci Brigitte
Je t’avais déjà lue mais je n’avais pas vu qu’il y avait des cases à remplir pour les commentaires… j’aime bien ton carnet inutile… il faudra que tu m’expliques pourquoi il te rassure !! A bientôt de te lire !
J’aime beaucoup l’écriture …qui vient à l’an rescousse… quand on perd son temps.. Ou même qu’on se sent perdu.
Belle fluidité à la Maupassant.
Bel essai, merci!
Je suis contente de relire ton portrait en écriture, Brigitte! Je l’ai beaucoup apprécié et je profite de cette publication pour t’envoyer un wagon de bisous! Domi