En mode écriture : Neo
« S’il te plait, dessine-moi un auteur : Neo »
iPagination et iPaginablog, deux sites en connexion étroite, puisque animés par les mêmes équipes, dans un même esprit et pour une même passion de l’écriture.
Écrire … qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça fait ? Comment ça vient ? Pourquoi ? Quand ? Où ? ….
Sur iPaginablog, nous avons invité les auteurs d’iPagination à nous dévoiler un peu de leur intimité de plume.
Cette semaine c’est Neo qui se frotte à Victor Hugo…
Crédit photo : Firenz’
Excuses liminaires :
Mea culpa, mea maxima culpa Monsieur Hugo, j’ai emprunté votre Demain dès l’aube, et je l’ai un peu trituré pour mon bon plaisir.
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne du pays d’iMagination
J’écrirai. Comprends-tu minou, je sais que tu m’attends sûrement… ou pas.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne, ceci grâce au pouvoir d’iPagination,
Car je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps, mon chat.
Je composerai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu – pour l’instant, j’espère ! –, avachi sur ma chaise, le dos courbé,
Les mains grippées d’une crise de crampe subite qui me détruit.
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, parce que mes volets seront fermés,
Ni les voiles au loin descendant vers Senlis, car Senlis ne siège point en port, ô ami
S’pèce d’handicapé de la géographie mal aimée.
Et quand j’arriverai au bout de ce puré de roman,
Je mettrai sur la couverture un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur,
Enfin si je trouve un gogo qui m’accorde en guise de remerciement
Une sublime édition, à pompeuse jaquette de cuir, et à compte d’éditeur.
Voilà, vous connaissez tout, à peu près…
Certes, je vous l’avoue, je ne m’y prends pas réellement comme cela. En réalité, les jongleries se bousculent au portillon, mes doigts pris de la danse de Saint-Guy courent sur le clavier – ceci toutes les fois où ma muse m’amuse.
Je note beaucoup de choses sur des feuilles que je ne retrouve plus. Un carnet que j’ai égaré. Tout bien réfléchi, je me suis résolu à offrir un dictaphone à ma plume. Je l’emporte partout et dès qu’une idée me traverse, je l’enregistre… « OVER ». Ça, je le dis à la fin de mon enregistrement, mon « OVER » me sert de point final « OVER »
J’adore le mélange des genres. Je refuse de me laisser enfermer dans un travail à façon, modèle cage littéraire. J’aime coucher sur le papier à la manière de… pour m’entraîner. J’affectionne les sentiments, la couleur des sentiments. J’apprécie quand on sent les odeurs que je diffuse, perçoit les sons que je propage, distingue en relief mes paysages ou mes protagonistes, a le goût en bouche d’un bonbon de chocolat noir quand mon héros en déguste un, ou se pique le pouce en ramassant une coque de marron. Bref, il faut donner du sens aux sens, comme du temps au temps.
Pour harponner le lecteur. Démarrer fort. « Si tu ne vas pas à l’incipit, l’incipit ira à toi ! ». Avancer, pas trop vite… Reculer, pas trop tôt… L’emberlificoter dans les mailles de l’intrigue, rebondir en fin de chapitre, le perdre pour finalement le récupérer dans l’antépénultième page.
Pour le garder éveillé. L’intéresser, développer son empathie avec un ou des personnages. Ne jamais l’ennuyer sinon… OVER
Il me plaît de débusquer les redondances et tuer celles que je n’ai pas sciemment choisies. Ma voyante m’a assuré que cela enjoliverait mon style, alors à défaut de m’enrichir moi-même… En ultime bafouille, je confesse détester les verbes : être, avoir et faire, brut de décoffrage. J’essaie souvent de les éliminer ! À tout le moins de les accompagner d’un gentil auxiliaire, sauf cas de force majeure.
En guise de conclusion, je vous livre un adage qui résume toute la joie que la rédaction d’une nouvelle ou d’un poème me procure : scriptum therapia. Ainsi, l’on s’aperçoit qu’en imbriquant un grec dans un latin (je parle des mots), on favorise la thérapie par l’écriture. À bon entendeur…
J’aime, j’adore…
C’est tout toi, à n’en pas douter un portrait fidèle.
J’aime ton désir de nous faire ressentir, sentir, goûter, vraiment…
Ta fougue d’Acab au harpon…
Tes imbrications (lubriques ou non)…
Over et contre tout.
J’aime…te l’ai-je dis ?
Je te laisse « over », t’enjoins : « more » !
Je reconnais bien là dans ce portrait, toute l’ingéniosité qui est la tienne, il n’y avait bien que toi pour reprendre ce fameux poème sauce Néo ! J’aime ta plume corrosive et qui décoiffe, oui y’a pas à dire, c’est tout toi ! J’aime la dérision dont tu uses dans tes récits et pour moi c’est toujours pur régal que te lire ! Foi de Gavroche CHAPEAU BIEN BAS !! Over !!