iPagination : la lutte contre les préjugés
D’après un sondage réalisé par Ipsos/Logica Business Consulting pour Le Monde et publié le mercredi 23 novembre 2011, les Français portent un regard sévère sur les jeunes. En effet, 53 % d’entre eux les jugent « intolérants » et 63 % les qualifient « d’égoïstes ». Toutefois, 81 % des Français estiment qu’il est difficile d’être jeune aujourd’hui (ndlr : avoir moins de 30 ans). Pas très réjouissant…
Qu’en est-il de la perception que les Français ont de la langue française portée par nos jeunes ? Nous assistons de façon irrémédiable aux mêmes clichés lorsque l’on pose la question aux adultes : « Les jeunes ne savent plus écrire », « Bientôt, l’écriture texto prendra place dans le dictionnaire », ou encore « Pauvre France illettrée en devenir ! ». Guère plus réjouissant…
Seulement voilà : iPagination ne veut pas se satisfaire de ces idées toutes faites. Dans ce climat plutôt pessimiste, iPagination est persuadé que l’une de ses missions consiste à montrer, avec des actes, que toute tentative d’argumentation en faveur des jeunes n’est pas vouée à l’échec.
Un peu d’histoire :
tout a commencé le 7 septembre 2011. Samuel, 16 ans, fut le premier membre d’iPagination de moins de 20 ans, à nous avoir rejoints. Aujourd’hui, il vient régulièrement nous proposer ses textes. Depuis, plus de 400 auteurs nous ont rejoints et nous sommes très fiers d’avoir accueilli à sa suite Allison, Elysium, Tom Pham Van Suu, Grungewritter, Dahlia, LaszloGAuteur, Blacklaw, Kokaisosweet, tous âgés de 19 ans grand maximum. Des teenagers, qualifieront certains… mais pas tout à fait les mêmes, qui prennent place de façon trop récurrente dans les traditionnelles caricatures.
Voici donc quelle jeunesse iPagination côtoie de façon quotidienne : une jeunesse courageuse, qui aime les lettres, toujours en quête de conseils et qui ne cesse de partager ses écrits avec d’autres auteurs. La plupart des textes proposés sont bien ficelés et d’une grande qualité. De plus, nous avons constaté de très belles marges de progression quel que soit l’auteur.
Dans nos carrefours de réflexions, nous souhaitons porter un autre regard sur la jeunesse. Pour ce faire, nous vous proposons, au fil des mois, de dresser le portrait de plusieurs d’entre eux afin que vous puissiez mieux les connaître. A l’heure du numérique, nous avons également souhaité leur poser une même question : « Pour vous, c’est quoi l’écriture ou la lecture de demain ? » Ne manquez surtout pas leurs réponses.
Vous trouverez également une interview de Laurent Platero, 25 ans, le plus jeune des auteurs publié dans « La dernière vague », au côté de nombreux auteurs confirmés. Il vous transmettra son sentiment à l’issue de la sortie de cet ouvrage.
iPagination.com n’a vraiment pas fini de mettre le pied à l’étrier aux jeunes plumes prometteuses. Pour ce faire, il faut apprendre à porter un regard différent sur les choses, à être attentif et ouvert à ce qu’il se passe en profondeur et non pas à ce qui est dépeint en surface. C’est ainsi que les directeurs de collections, les chroniqueurs et les auteurs ont plaisir à côtoyer cette jeunesse, à démontrer qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, que l’écriture de demain se porte beaucoup mieux que ce que l’on aimerait nous faire croire, l’écriture de demain, étant entre leurs mains.
Vous aussi, soutenez-les en les lisant et en les conseillant sur leurs textes !
« Toutefois, 81 % des Français estiment qu’il est difficile d’être jeune aujourd’hui » je crois que tout est dit 🙂
En même temps nous avons suivi leurs éducations, subi pour certains leurs erreurs monumentales, leurs folies inhumaines.
Pour d’autre ils sentiront soufler au plus près de leur chair, l’effet papillon des actes manqués de nos chers aînés.
Donc il est donc temps de mettre en pratique les bons conseils de nos sages, et les innovations de nos nouveaux nées.
Etant moi même un » jeune « , je me dois de réagir. Encore une fois, on subit la foudre de l’hyper-universalisation des médias. » T’es jeune donc t’es con » je l’ai entendu des dizaines de fois. Pourtant c’est triste parce que je connais beaucoup de personnes de mon âge ( entre 14 et 18 ans ) qui s’expriment normalement à l’oral et à l’écrit. On nous traite d’égoïste, d’analphabètes et j’en passe, et tout ça parce qu’il faut un bouc emissaire qui payent pour conneries que font les adultes. On nous balance dans un monde corrumpu jusqu’à l’os, et c’est de notre fautes en plus.
Les jeunes ne sont pas des cons, ils essayent juste de survivre dans une société de merde. Merci à Ipagination le droit de nous battre contre l’injustice qu’on subit depuis quelques années.
Souvent, les gens pensent que parce qu’on est jeunes, on ne sait pas écrire, qu’on parle mal, à cause du SMS et de ce qu’on entend parfois dans la rue (« Wesh, comment tu t’es fait douiller mec ! ») alors que c’est totalement faux. Comme Elysium, je connais beaucoup de gens de mon âge qui s’expriment normalement, que ce soit à l’oral ou à l’écrit, même si, parfois, à l’oral, quand on parle entre nous, on utilise des expressions ou des mots qu’on n’emploierait pas si on discutait avec des professeurs, ou nos parents par exemple.
Les gens sont toujours surpris quand ils apprennent que j’aime lire et écrire (et lorsqu’ils découvrent que je fais des études scientifiques, c’est un peu la cerise sur le gâteau…) et beaucoup sont surpris par l’absence de fautes d’orthographe dans mes textes, ou par les expressions que j’emploie quand je m’exprime. Mais ça a toujours été comme ça depuis que je suis petite. Pourtant, je ne me force pas à bien écrire ou bien parler, c’est « naturel ».
Je me suis faite exactement la même réflexion aujourd’hui. Beaucoup pensent, et nous le font savoir, que l’expérience est la seule maturité valable. Donc, lorsqu’on est jeune, on « vaudrait » moins qu’un adulte ? Certes, l’expérience est importante, mais pour moi, la curiosité du monde, l’attention qu’on lui porte et la réflexion sont des qualités autrement plus essentielles pour progresser dans tous les domaines de la vie.
Peut-être louer l’expérience est-il aussi un moyen d’oublier qu’elle marche aux côtés de l’usure du temps ?