Le parcours singulier de Bernard Werber
Sur ipagination, avec (entre autre) notre partenariat avec « La maison bleue », nous concevons l’auteur au cœur de différentes expressions artistiques. Le partage également, l’intégration, briser la solitude, une place à prendre auprès des autres, le parcours pour se faire éditer, la persévérance, travailler, améliorer son écrit, imaginer, le soucis de porter un regard différent… c’est ce que vous découvrirez au travers de ce documentaire sur Bernard Werber, ce sont pour iPagination de nombreux éléments que nous défendons dans notre projet. L’écriture, une vraie passion que l’écrivain à succès transmet avec générosité, une multitude de conseils aux jeunes auteurs, bon visionnage !
En cette période de chômage, voici un passage relevé de la biographie de Bernard Werber, sur cette période, il allait écrire « Les fourmis » qui scellerait son destin d’écrivain :
1990 Chômage. « Profite du temps libre pour apprendre le métier de scénariste de cinéma à l’INA. Alors que je pense renoncer à l’écriture des « fourmis », rencontre avec mon éditeur Albin Michel. Il est intéressé par mon manuscrit mais me demande de le réduire. Sur ses conseils, je ramène donc la dernière mouture (Z-53) des « Fourmis » forte auparavant de 1 463 pages, 8 batailles et beaucoup de décors et de dialogues, à une version « light » de 350 pages, avec un minimum de descriptions, de dialogues, une seule bataille (la bataille des coquelicots) et j’évacue tout ce qui ralentit le suspense et l’action. En fait ce que vous avez lu est le « clip » du long métrage…. Tout en écrivant la dernière version je soigne beaucoup la gestion du suspense, considérant que le sujet des « fourmis » étant un peu osé il me semble nécessaire de bien tenir le lecteur en haleine pour qu’il ne décroche pas. J’utilise donc l’idée de la cave et du meurtre mystérieux dans la fourmilière pour tenir la tension au plus serré. J’ajoute au dernier moment l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, pour mettre dans une zone à part les informations scientifiques ou historiques. J’utilise les techniques de montage parallèle de cinéma pour dynamiser encore l’action en créant des bascules rapides monde fourmi, monde humain. En fait j’ai mis 12 ans à écrire les fourmis mais j’ai surtout mis 12 ans à apprendre un artisanat très délicat qui consiste à mettre en inventer des personnages et des situations, trouver des mises en scène originales, gérer la tension dramatique et surtout SURPRENDRE toujours surprendre. J’étudie déjà l’hypnose pour essayer de voir comme captiver l’attention et faire imaginer au lecteur. Ces techniques d’hypnose se retrouveront notamment dans l’histoire de la cave où les personnages descendent non seulement dans une cave, mais dans leur cave personnelle, qui est leur inconscient. »
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