Les bibliothèques miniatures de Marc Giai-Miniet
Plaisir que de partager avec vous l’œuvre d’un superbe artiste français qui recrée des bibliothèques miniatures dans des boîtes qui semblent compléter son univers « borgésien et kafkaïen ».
Marc Giai-
S’il s’agit là de sa bio minimaliste, nous avons souhaité ressortir des cartons des témoignages de passionnés, qui nous livrent quelques clés pour une première approche de son œuvre. Les liens vous renverront sur les articles complets que nous vous recommandons. Et, surtout, ne manquez pas de cliquer sur le site de l’artiste en fin d’article, pour pleinement apprécier toutes les dimensions et représentations de son incroyable talent.
« Il nous donne à voir les aventures intérieures, celles qui sont au-delà du rayon d’action de notre imagination. Cet art de mystère fait penser à Lovecraft pour qui le fantastique est « la seule prise de position de l’homme vis-à-vis de l’univers ». Il semble bien que cette formule puisse s’appliquer à l’art de Giai-Miniet. Une peinture pour s’évader de la réalité, pour rôder dans la surréalité et traverser des lieux où attendent des fantômes, des blessés, des survivants, en désespérance et en espérance. » par Héliane Bernard dans « montrer » N°9.
« Chez GIAI-MINIET, les paysages sont la métaphore d’une fiction qui ne livre pas ses énigmes. Ce sont des régions intérieures, privées de réalité autre que mentale et que l’écriture picturale épingle en toile de fond pour on ne sait quel dépaysement topographique. Evoquant un monde éloigné dans le temps et l’espace, ils ont suffisamment d’ironie et d’ambivalence pour inscrire dans les compositions, à la fois, une méditation sur les ruines, une spéculation sur des incidents géologiques et une réflexion sur une civilisation se désagrégeant comme son architecture. De sorte que le visible, gangrené par son doute, progresse de toile en toile de manière contradictoire en demandant de difficiles déchiffrements. » Anne Tronche dans le Catalogue de l’exposition Giai-Miniet.
« La surface plane ne suffisait plus à Marc Giai-Miniet. Délaissant donc la peinture, il inventorie tel un archéologue à la recherche des strates du passé, les lambeaux d’une mémoire lentement réveillée. Il engrange tous les non-dits dans ses « boîtes », scènes de théâtre servant de tremplin à un imaginaire conjuratoire, sur lesquelles, au fil du temps, les momies, les personnages larvés ont cédés devant les bibliothèques, dévoreuses de savoir. » Issu d’un article dans la gazette de Drouot : « Petits théâtres muets pour un désastre intime ».
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