S’il te plait, dessine-moi un auteur : Marcel Faure
iPagination et iPaginablog, deux sites en connexion étroite, puisque animés par les mêmes équipes, dans un même esprit et pour une même passion de l’écriture.
Écrire … qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça fait ? Comment ça vient ? Pourquoi ? Quand ? Où ? ….
Sur iPaginablog, nous avons invité les auteurs d’iPagination à nous dévoiler un peu de leur intimité de plume.
Cette semaine, c’est Marcel Faure qui nous invite sur sa page d’abord blanche, une page à remplir…
La toile était blanche aussi avant que Courbet ne la couvre de Verlaine…
– S’il te plait, dessine moi un auteur.
– Eh dis donc, toi la page blanche tu te prends pour qui !
– Ben justement, je ne suis personne, juste une angoisse existentielle, je ne veux pas mourir vierge.
– Et qu’est-ce que je viens faire dans cette histoire. En plus, je ne sais même pas dessiner !
– Alors écris-moi un mouton, ou une rose, comme tu préfères. Ainsi tu pourrais m’apprivoiser.
– Mais tous ces gens qui te noircissent.
– Ils me noircissent comme tu dis, ils me piétinent, ils me gonflent de mots que je ne comprends pas toujours, ils me griffent, ils me grattent, ils me raturent, ils me froissent, et hop, poubelle !
– Verlaine, Hugo, Baudelaire …
– Peut-être … il y a longtemps … j’ai oublié …
– Un peu comme moi alors ; j’oublie tout ; à chaque instant une mémoire neuve …
– Alors dessine-moi l’instant.
– Un mot …
– Parti …
– Déjà!
– Si bref !
– Si éternel !
– Si fragile !
Je sais, je vais écrire à l’encre sympathique, un mot rien que pour toi, une fleur dont tu pourrais faire ton blason et que tu glisserais au début de chaque texte, que se soit la première calligraphie d’un enfant ou l’aboutissement de toute une carrière d’écrivain, qui symboliserait que, à chaque instant, même s’il est unique, succèdera un autre instant et encore et encore.
– Voilà, c’est fait.
– Mais je suis toujours aussi blanche !
– C’est le but.
– Allez, rien qu’une fois !
Ensuite …
Mais c’est quoi, ce dialogue pourri, intervient l’animateur d’iPagination, où est ce fameux « En mode écriture » qui dévoile l’auteur en plein travail ?
Justement, quoi de mieux que de se montrer en train d’écrire ? Et pour le reste, il suffit de se reporter à ma page de présentation, au portrait d’auteur déjà publié ici, à l’excellent blog « Tippirodio votre écho », mais aussi à chacun de mes textes. Je suis dans ce que j’écris, je n’écris que ce que je suis. Autant personnage fictif qu’auteur, chaque histoire, chaque poème me ressemble. il y a dans mes écrits, un petit peu de moi, beaucoup de ce que je lis, un petit peu de vous, l’histoire d’un homme, sommes toutes, bien ordinaire, qui s’essaie à s’inscrire dans « La danse des jours et des mots », l’instant magique qui m’ouvre les portes de ma chère Poémie.
« à l’encre sympathique, une fleur dont tu pourrais faire ton blason… »
Un grand merci à Firenz’ qui donne dans cette rubrique l’occasions aux auteurs de ce site de tenter d’expliquer comment ils écrivent.
Merci Marcel, c’est un réel plaisir que de vous accueillir ici…
Recevant la notification d’un nouvel article dans cette rubrique que j’aime beaucoup et particulièrement … j’aperçois ton nom d’auteur dessiné ! J’accours !
Un dialogue à ton image Marcel, un sourire au bord des mots et à tous les coins de pages. La Poèmie reçoit le petit prince au milieu de Verlaine et Rimbaud. Aucune page reste longtemps froissée et l’encre sympathique est loin de rester transparente.
Vient alors la surprise de voir mon blog cité, que dis-je la surprise, quand je connais comme nous tous ici, ta générosité et ton ouverture aux autres. Une présence quotidienne bienveillante et encourageante.
Bravo et Merci Marcel
Merci Marcel, tu as dessiné un auteur qui te ressemble !
Merci Roselyne.
Merci d’avoir levé pudiquement le voile Marcel. Je t’imaginais exactement comme cela… Je ne suis pas allé encore sur le blog de Tippi. J’ai honte…Un lien pour me permettre de le découvrir ?
Merci Agathe.
Marcel en mode écriture! Voilà, j’ai lu ton texte qui ramène sur le chemin exact de ton écriture et de ta vision de l’instant à vivre. J’adhère! Merci à toi, Marcel!.
Merci Domi.
Style inimitable, Marcel l’immédiat, Marcel l’instant, sans sunlight, Marcel prèfère de toutes façons le soleil à ceux-là. Marcel raconte la vie, celle qui vient de passer, celle qui passe. Et il le fait avec Brio… Je me ferais une raison je n’en saurais pas beaucoup plus de l’homme sinon le ressenti que j’en ai et ça je suis sur que c’est Marcel…
Merci Java; je ne suis jamais loin de ce que j’écris.