« S’il te plait, dessine-moi un auteur : Picasso64 »
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Écrire … qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça fait ? Comment ça vient ? Pourquoi ? Quand ? Où ? ….
Sur iPaginablog, nous avons invité les auteurs d’iPagination à nous dévoiler un peu de leur intimité de plume.
Cette semaine, nous suivons Picasso64 à travers ses univers…
Portrait d’un auteur : Picasso 64
Le peintre :
A début était le verbe. Mais pour Yves, même si écrire l’a toujours démangé, c’est le dessin puis la peinture qui ont occupé ces temps artistiques. Pendant de longues années. Et qui restent comme un regret ou un projet. Dans tous les cas une manière d’appréhender le monde de le représenter.
Les thèmes littéraires;
Les couleurs et les sensations colorées
Les goûts et les parfums des nourritures
Les senteurs et les atmosphères
Les bois, les bois flottés , ou ternis par les soleil
Châtaigniers ou peupliers
Les bois emplis d’huile et de parfums
Olivier ou santal
Les pierres poreuses, les calcaires
Les schistes soient les pierres ouvertes aux schismes
Les formes et les structures
Les nuages et la métamorphose
Les anamorphoses et la métempsychose
La géographie et les temps qui passent
Les femmes et les félins
Nageuses ou panthères
Le style ;
Les mots pour leur sonorité
Les rythmes comme respiration des textes
Les mots pour leur sens
qui dérapent et glissent dangereusement
au point de changer d’essence
La polysémie et les jeux de mots
Trop de Polysémie
Trop de Polynésiennes aux hanches qui balancent
et aux sourires fugaces
Trop de sémiologie
Trop de lavandières aux poitrines offertes
Aux échines courbées et aux sourires fendus.
La rigueur et le soin dans la construction
Le soin typographique
Et les couleurs du silence ?
Jaunes absolument sans un soupçon d’orange
sans un soupçon d’orage
blanches et duveteuses comme les neiges d’antan
Les pays :
La corse et toutes les Italies.
Les pays occitans, la Serbie, l’Iran, les indes, le Cambodge, la Cochinchine l’Éthiopie les marquises les îles sous le vent qui soulèvent les jupes de filles. Tous pays où je ne suis jamais allé et qui sont, d’autant mieux, connus.
Toutes les Pyrénées où je vis..
La méthode :
Pour calmer et canaliser un imaginaire qui ne demande qu’à déborder de la méthode et de la précision avant toute chose.
Sauf en poésie où les rythmes et les sonorités s’engendrent sans un soupçon d’effort.
Le romancier :
Deux romans totalement aboutis mais non publiés dont beaucoup extraits sont apparus sur Ipagination en même temps qu’ils s’écrivaient et dont les personnages sont référencés sur la toile.
En suivant les hermines :
A titre d’illustration, les premières ébauches ne sont pas tellement différentes du résultat final. Une manière de préciser la méthode
Une histoire romantique, sexuelle, cruelle et exaltée
23 années après le début de la guerre
169 indices
13 femmes assassinées
961 chats blancs éventrés
Une femme un homme dans la corse de 1963
Une histoire blanche et rouge dans un pays bleuté
13 scènes de crime :
1) Ajaccio………………………………….
2) Col de Vizzanova
3) Girolata
4) Figari
5) Zonza (canton d’Eboli)…
6) Col de Bavela…….
7) Solenzara
8) Ghisonaccia…
9) Corte…..
10) Bastia (furiani)
11) Olmi cappela ( pieve de Giunssani)
12) le gouffre de Cartaghjesi
13) le retour par Calvi
Une course éperdue et métaphorique après l’amour et la vérité
Jérôme de Kréville une histoire moderne :
Un texte complexe et foisonnant sur l’affaire Kerviel… Une sorte d’autocommande sinon un roman de circonstance… Un roman à clefs qui ouvre des portes sur des univers très obscurs…
Un récit qui commence pourtant de manière très classique presque mezzo voce… on dirait le grand Meaulnes ou voyage au centre de la terre.
Le Noël de cette année 1995 allait rester, pour la tribu des Kréville, une de ces dates terribles qui scandent l’histoire des familles. Une date phare qui fonde les mémoire inconscientes et modèle les caractères.
Dans la nuit Guillaume Hubert le père, qui avait à peine dépassé ses 48 ans, venait brusquement de décéder alors qu’il s’en revenait à pied de la messe de minuit.
Il avait été foudroyé par une thrombose cérébrale Peut-être était-ce la conséquence de ce froid et de la neige si inhabituelle dans cette bonne ville de Quimper. Une ville connue pour son humidité, mais aussi pour la clémence exceptionnelle de son climat. Cette neige duveteuse qui illuminait si joliment les austères toits d’ardoise et qui faisait la joie des enfants, avait entraîné ou, du moins, avait été concomitante à ce décès subit que rien ne laissait présager. Même si le garçon avait toujours de santé plutôt fragile et disposait d’une très faible constitution… Peut-être en sa qualité de représentant d’une fin de race aux sangs insuffisamment mêlés.
Sophie, sa robuste et très charmante épouse, qui tenait un salon de coiffure sur les quais de l’Odet au débouché de la rue de pont l’abbé n’était pas présente. Elle avait travaillé, très tard, pour coiffer toutes les dames du quartier. A 11 heures du soir elle était encore dans sa boutique pour tout nettoyer et la rendre impeccable pour les lendemains de Noël où ses clientes viendraient se faire coiffer en vue de la nouvelle année.
Pour la corporation estimable des coiffeurs pour dames, comme pour celles des pâtissiers ou des marchands de volaille, la période des fêtes reste une course contre la montre. Il’ n’est pas envisageable, dans ces quelques deux semaines qui closent l’année, de ne pas rattraper les difficultés qui, en ces années de crise, tendaient à grever les chiffres d’affaire du petit comme du grand commerce.
A près cela s’énerve un peu…
Le poète :
Là, toutes les œuvres récentes se retrouvent sur Ipagination et, in extenso, sur les sites de référencement Des textes vite saisis et repris dans le week-end. On doit laisser couler les images directement venues de l’imaginaire et il faut le reconnaître d’une présence (d’une prégnance?) érotique qui tend à déborder beaucoup… C’est comme cela… C’est parfois très violent voire porcin…
C’est souvent trop en tous cas un peu beaucoup… On n’y peut rien :
Trop de paroles au mitan de leurs lèvres
Trop de sécheresse dans nos lèvres muettes
Trop de matière visqueuse au bord de nos lèvres
Trop de palpitations dans nos cœurs distendus
Trop de fissures dans leurs désirs aigus
Et une reprise en deux ou trois fois, pas plus, comme une chanson vite troussée. Beaucoup sur le fond mais moins sur la précision, la musique et le rythme. la typographie et la taille des paragraphes aussi… Et la longueur des phrases. Ce qui permet, plutôt moins que plus, de celer les images trop précises ou mal venues.
Tabac blond de Virginie
Tabou brun de Chesapeake
Humés et sucés goulûment
Sur la crête violacée de Mauricette
Boursouflée de cannelle et de girofle
Sur son mont de Vénus
Son haut mont aux sangsues
En contrepoint des image religieuses et christiques comme un retour au calme vers les christ jaunes où les vierges mariales qui montent aux cieux.
Eloge du jaune
Eloge du christ jaune
Notre seigneur crucifié et serein
Entre l’ocre et le rouge
Entre l’ardeur du soleil
Et l’absolu néant du blanc.
La blancheur de sa lune
Et sa chevelure de Fébus.
L’or éclatant de Phoebus
Mais au palmarès et de beaucoup (il n’y a pas photo 647 contre 254) c’est un texte plus calme sur les goûts, les parfums et le désir de nourriture qui emporte les faveurs du public ipaginaire et donc virtuel mais pas du tout imaginaire
Et les plus beaux goûts de la terre ?
Le goût des pêches de Juin
blanc râpeux avec, encore, un soupçon d’acidité
noyé dans l’intense verdeur de la pulpe
avec cette enveloppe duveteuse
d’un vert si tendre à peine illuminé de cramoisi
doux comme un océan
ou râpeux et urticant comme des joues de requin
Mais aussi celui des pèches de vigne
gorgées, jusqu’à plus soif, par les chaleurs de l’été
couvertes des prurits de la lune et du soleil
comme les ailes brisées des papillons
Butterflies ou schmetterlings
ou le sperme laiteux des chauves-souris
qui copulent sous la lune.
Et dans une bien moindre mesure l’hommage à cette coquine de Garbiñe
impossible gamine / impassible princesse..
Garbiñe en quart de finale
Garbiñe en quart de jupette
orange sanguine innervée de violette
Mauve pâmée de vieux rose
suivant les caprices des cieux
ou l’éclat de ses yeux .
Gamine impossible
Garbiñe impassible
Il est vrai qu’il y a la lumière des couleurs les jeux de mots et l’image juvénile et féminine. Beaucoup de thèmes d’Yves et de Picasso64.
Mais sans doute pour finir l’image de la campagne emperlée, à peine, d’un soupçon de lubricité .
Une poule au jardin
Une poule sur le lit
Une poule dans mon lit
Une poule au mitan des roses
Un lit de roses pour mes poules
Un nid de fiente pour mes roses
Un nid d’amour pour mes poules.
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